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Luxus = Wasser ? | Luxe = eau ?

Wir haben ja schon erzählt, dass duschen nicht sehr einfach ist. Nachdem sich unsere Wege mit Amélie und Dorian getrennt haben, haben wir zum ersten Mal ein Ort gefunden, wo wir in Ruhe duschen konnten. Es war wärmer, aber das Wasser mussten wir aufkochen, da nicht genug Sonne war, damit die Solardusche funktioniert.

Leider konnten wir dann aber weder Haare (für mich) noch Wäsche waschen. Warum? Weil wir nicht mehr genug Wasser hatten. Wasser ist für uns wieder zum Luxusgut geworden. Wir haben ein 15L-Wassertank mit elektropumpe (meist zum Spülen, Waschen, Zähne putzen), dazu kommen noch ein 15L-Wasserkanister (gerade erst in Norwegen gekauft), 10 Flaschen mit insgesamt 14L Wasser (meist zum Trinken und Kochen), eine 1,5L Glasfasche zum Wasserwärmen (speziell umgebaut um Wasser durch Sonne warm zu machen – Danke Gudrun!) und eine 20L Solardusche, die wir aber nur auffüllen, wenn wir duschen können, weil sie nicht 100% dicht ist. Um unser Vorrat aufzufüllen müssen wir kostenlose Wasserhähne finden. Meistens auf Tankstellen, seltener auf Friedhöfen oder öffentliche Raststädten/Klos. Einmal haben wir unseren Vorrat sogar in einem Bergfluss aufgefüllt. (Tourista-Risiko, Hallo!) Das alles kostet nicht nur Zeit sondern auch tatsächlich Überlegungen. (Haben wir noch genug Wasser? Um zu duschen, Nuddeln oder Tee zu kochen? Wo finden wir Wasser? Ein, zwei, drei Tankstellen besuchen, bis wir eine finden, die Wasser anbietet, dann sich die Zeit nehmen, alles aufzufüllen, am besten ohne sich anzuspritzen!)

Spülen kann man ja auch mit Meeres- oder Flusswasser, insofern es ungefähr sauber ist und man eine entsprechende umweltfreundliche Seife hat (Danke Viviane!). Wäsche waschen würden wir nicht mit salzigem Wasser versuchen, aber mit Flusswasser geht es auch recht gut. Beides verlangt heißes bzw warmes Wasser, das wir aufwendig auf dem Herd mit Gas warm machen müssen. Das kostet also weitere Energie und Geld!

Man hat mich vor kurzem gefragt, wie unser Alltag ausschaut. Unser Alltag ist vor allem damit beschäftigt, diese lebenswichtigen Dinge zu besorgen. In der heutigen Zeit, spazieren diese Dinge von selbst in die Wohnung (Wasserrohre, Boiler, Waschmaschine, Spülmaschine, usw…), es fällt erst dann auf, wenn es nicht mehr selbstverständlich funktioniert. Wir müssen uns jetzt Zeit nehmen, Wasser zu suchen, aber auch Gas, Bensin (so billig wie möglich), zu spülen, Wäsche zu waschen, uns selbst zu waschen.

Möchten wir Wäsche waschen, sieht es so aus : Wir kramen die zwei Scrubbas heraus, füllen sie mit den wichtigsten Sachen (im Wohnmobil passen nur exakt 2 volle Scrubbas zum trockenen), geben Seife hinein, entlüften sie einmal kurz, kneten und rubbeln sie händisch, leeren das Seifenwasser wieder aus, wringen die Wäsche grob, geben sie wieder mit frischem Wasser hinein, kneten und rubbeln sie wieder, wringen sie dieses Mal gründlich und hänge sie auf. (Entweder draußen, wenn das Wetter es zulässt, oder im Manni wenn es zu nass/kalt ist.) Wenn die Wäsche im Manni hängen muss… Tja, dann sind wir ziemlich eingeengt und müssen den Kopf etwas bücken, um am Tisch zu sitzen! (Siehe Foto)


Nous vous avons déjà raconté à quel point il nous a été difficile de prendre une douche ces derniers temps. Après que nous ayons quitté Amélie et Dorian, nous avons pour la première fois trouvé un endroit où nous pouvions prendre une douche. Il faisait assez chaud, mais il y avait trop peu de soleil pour que la douche solaire fonctionne, nous avons donc du faire chauffer l’eau à la casserole.

Malheureusement, je n’ai pas pu laver mes cheveux et nous n’avons pas pu laver notre linge. Pourquoi ? Parce que nous n’avions pas assez d’eau. L’eau est redevenu pour nous un luxe. Nous avons une réserve de 15L avec pompe électrique (Surtout pour faire la vaisselle, laver le linge, se laver et se laver les dents), un jerricane de 15L (que nous venons d’acheter au Norvège), 10 bouteilles d’une contenance globale de 14L (pour boire et cuire la nourriture), une bouteille en verre de 1,5L pour faire chauffer l’eau en solaire (Merci Gudrun !) et une douche solaire de 20L que nous ne remplissons qu’en dernière minute puisqu’elle fuit. Pour les remplir, nous devons trouver un robinet d’eau potable gratuit. Souvent, nous en trouvons dans les stations services, plus rarement dans les cimetières ou les toilettes publiques. Une fois, nous avons même rempli nos bouteilles avec l’eau d’une rivière de montagne. (Bonjour le risque de tourista !) Cela ne prend pas seulement du temps, mais aussi pas mal de réflexion. (Avons-nous encore assez d’eau ? Pour se doucher ? Pour faire cuire des pâtes ou faire du thé ? Où pouvons-nous trouver de l’eau ? Une, deux, trois stations services avant d’en trouver une qui a effectivement un robinet accessible, puis il faut le temps de tout remplir, de préférence sans s’arroser au passage.)

On peut faire la vaisselle avec de l’eau de mer ou de rivière, si l’eau est assez propre, à condition d’avoir un liquide vaisselle sans impact nocif sur l’environnement (Merci Viviane!). Nous n’essaierions pas de laver notre linge à l’eau salée, mais l’eau de rivière fait l’affaire. Dans les deux cas, il faut faire chauffer de l’eau à la casserole sur notre gazinière, ce qui coûte donc de l’énergie et de l’argent !

On m’a récemment demandé à quoi ressemble notre quotidien. Notre quotidien est surtout occupé à se procurer ces choses essentielles à la vie de tous les jours. Aujourd’hui, tout cela peut sembler évident, tant l’eau arrive sans effort dans nos robinets. (Pensez aussi à ballon d’eau chaude, au lave-vaisselle et au lave-linge, etc.) On ne réalise l’efficacité du système que quand il ne fonctionne plus. Nous, nous devons prendre le temps de trouver de l’eau, mais aussi du gaz et de l’essence à un prix acceptable, de faire la vaisselle, de laver le linge, de se laver.

Par exemple, quand nous voulons laver notre linge : Nous sortons nos deux magnifiques Scrubbas, nous les remplissons avec l’essentiel (il y a tout juste la place pour étendre deux scrubbas dans Manni), nous y ajoutons du savon noir et des cristaux de soude, nous faisons sortir l’air, nous malaxons et frottons à la main, nous jetons l’eau, essorons le linge, le remettons dans les scrubbas avec de l’eau fraiche, malaxons et frottons à nouveau, jetons l’eau, essorons le linge et l’étendons (dehors si possible, sinon dans le camping-car). Notre camping-car n’est pas très grand (bien plus que petit que la moyenne des camping-cars que nous croisons), quand nous y étendons notre linge, il faut déjà baisser la tête pour se mettre à table et accepter de temps en temps qu’une goutte tombe sur un bras. (voir photo)


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