Comment vous parler ? / Wie soll ich sagen?
Comment vous parler du pavillon du Ramadan à Hambourg et de notre rencontre avec quelques gens merveilleux ? Comment vous parler de Nesrin, la jeune turque étudiante en cuisine, qui fit le voyage avec nous de Hambourg à Copenhague ? Comment vous parler de Michelle et David, ce couple d’anglais avec lesquels nous avons partagé quelques verres de vin rouge et une longue conversation sur la vie ? Comment vous parler d'Albert, notre covoitureur kazakhe qui a attendu avec nous la réouverture du port d'Helsingør?
A Hambourg, nous avons découvert par hasard le pavillon du Ramadan. Nous y avons débattu avec Bilal, 14 ans, des stéréotypes sur les musulmans. « Les femmes musulmanes savent cuisiner », « Les musulmans ne sont pas des artistes », « Les musulmans fument tous la Schischa »… Nous avons ri, souri, applaudi. A 21h45, au moment de rompre le jeûne, nous avons été accueillis, entourés, intégrés, avec bienveillance et simplicité. Nous avons débattu politique, avec beaucoup de respect et de tolérance, mais sans faux-semblants. Et au moment de partir, une de nos bienfaitrices nous a remis un deuxième repas. « Pour votre voyage », a-t-elle dit.
Nesrin, 22 ans, turque et étudiante en cuisine (En Turquie, il faut aller à l’université pour apprendre les « arts de la cuisine »), forge son expérience pour quelques mois en Europe, entre autre à Copenhague. Elle a fait le trajet avec nous de Hambourg et au passage de la frontière, nous avons pour la première fois vu ce que ne pas être européen signifie. Quelle jeune femme ouverte, quel trajet sympathique en sa compagnie ! En nous quittant, elle nous a donné un petit porte-bonheur que nous avons accroché devant le pare-brise de Manni.
Michelle et David sont arrivés sur le parking où nous avons élu domicile entre huttes de pêcheurs et jardins communales, à une vingtaine de minutes en vélo du centre-ville de Copenhague, le deuxième jour de notre courte visite à Copenhague. Ils nous ont été sympathiques au premier abord, anglais, la cinquantaine, elle directrice d’école primaire à la retraite, grande, mince, cheveux sombres coupés courts, lui pompier à la retraite, blond argenté, moins bavard. Nous les avons invité à goûter au vin rouge que mes chers parents prévoyants avaient mis dans nos valises et c’est ainsi que nous en avons appris un peu plus sur leur fils, le système éducatif anglais, la bière anglaise et écossaise, la température en Suède d’où ils débarquaient tout juste… Sur la fin, ils nous ont offert leurs tickets d’entrée pour les musées de Göteborg, valables 1 an, et un petit morceau de papier avec leur adresse : « Passez nous voir quand vous serez en Angleterre ».
Hier, nous avons rencontré Albert. Albert vient du Kazakhstan, il a 26 ans et son grand rêve c'est de découvrir l'Island. Le ticket d'avion étant trop cher en partant du Kazakhstan, il a pris un ticket de la Norvège et s'y rend, cahin caha, par covoiturage ou en stop. Albert est patient, heureusement pour lui, car à peine l'avions nous récupéré qu'une alerte à la bombe a bloqué tous les ferrys de Scandlines, non seulement à Helsingør, mais aussi à Rostock et à Rödby. Finalement, l'attente ne durera que deux heures, nous avons déposé Albert à Göteborg sans encombre et avons reçu en échange une photo qu'il a lui-même prise des montagnes du Kazakhstan, "on dirait l'Autriche" avons-nous pensé.
Wie soll ich euch die letzten Tage nachempfinden lassen? Das ewige Fahren, die Städte besichtigen? Nein, die Antwort ist : die Menschen. Wir trafen im laufe der letzten Tage so viele tolle Menschen.
In Hamburg sind wir zufällig auf dem Ramadan Pavillon gestoßen. Wir haben mit Bilal über Stereotypen debattiert, viel gelacht, gelächelt, geklatscht. Man lud uns ei
n, das Abendessen zu teilen und auch da haben wir viel geredet, über Politik, Kultur, Religion, unsere Europareise... Als wir dann wieder gingen kann jemand und gab uns etwas von den Resten, zwei vollständige Mahlzeiten, "für eure Weiterreise".
Auf dem Weg von Hamburg nach Kopenhagen nahmen wir Nesrin mit. Nesrin ist Türkin, 22 und studiert Kochkunst. Was für eine Weltoffene sympatische Frau! Die Reise verging wie im Flug, wir kramten unser verrostetes Englisch hervor und redeten, über alles. Politik, natürlich wieder, aber auch über das türkische Postsystem. Nesrin war überrascht : "You trust the box?" fragt sie uns. Ob wir die Postkasten vertrauen? Ja, klar! Tja, bei ihr zuhause ist es wohl nicht so einfach. Lerne Bescheidenheit. Sie schenkte uns noch einen türkischen Glücksbringer, der uns auf die Reise begleiten wird.
In Kopenhagen haben wir auf unser Stellplatz zwischen Fischerhütten und Schrebergärten ein englisches Paar kennen gelernt. Michelle und David sind Mitte Fünfzig, Rentner und reise was das Zeug hält. Michelle war Schuldirektorin und sie erzählte mir leidenschaftlich vom Druck auf den Schülern, von englischer Kinderliteratur, von der Lese-stunde, die sie für alle Klasse und jeden Tag veranstaltet haben. David war Feuerwehrmann, erzählte uns von deren Sohn, englisch und schottisches Bier und Fußball. Als wir endlich gingen, schenkten sie uns noch kurzerhand die Eintrittsticket für Göteborg, gültig für ein ganzes Jahr, und gaben uns ihre Adresse. "Kommt uns doch besuchen!"
Gestern haben wir Albert kennen gelernt. Albert ist 26, lebt in Kasachstan und träumt davon, nach Island zu sehen. Jetzt soll sein Traum war werden, er hat sich ein Flugticket von Norwegen nach Island gebucht und trampt oder nimmt Mitfahrgelegenheit bis nach Olso. Geduldig und hartnäckig muss Albert wohl sein! Geduld haben wir auch in Helsingør gebracht, denn kaum hatten wir Albert und sein Rucksack im Manni verstaunt, kam die Nachricht, dass zur Zeit keine Ferre von Scandlines mehr fährt, "Bombenalarm". Erst nach satte 2 Stunden warten, ließ man uns endlich die Ferre nehmen, so dass wir Albert bis nach Göteborg fahren konnten. Zum Abschied bekamen wir dann noch ein Foto der kasacher Berge, "sieht aus wie Österreich", dachten wir uns.
